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La Colonisation et
l’Esclavage
Cette période est liée à la mise
en valeur de ces petites îles par les cultures, notamment celle
de la canne à sucre.
Mais les plantations réclamaient de la main d’œuvre
en quantité.
Les conquérants, en particulier les Espagnols, avaient décimés
les Amérindiens les plus pacifiques (les Arawaks).
Tout comme les Espagnols l’avaient fait, avant eux, Anglais, Français
et Hollandais se tournèrent alors vers le réservoir humain
de l’Afrique et la traite des esclaves.
Ce transfert massif, par navires “négriers”, de la
population africaine (surnommée, comme une vulgaire cargaison,
“bois d’ébène”) conditionna, par la suite,
l’origine ethnique de la quasi totalité du peuple antillais.
La possession des îles les plus fertiles, mais aussi la suprématie
sur les mers (liée aux guerres européennes) entraînèrent
une lutte sans merci, notamment entre Anglais et Français, durant
près de deux siècles.
A dater de la fin du XVIIème siècle et jusqu’à
1815, les combats furent incessants.
Cette rivalité provoqua une alternance incroyable dans la possession
de certaines îles, même les plus petites.
Entrecoupés de nombreux traités, les combats Anglo-Franco-Hollandais,
terrestres et navals, (dont la fameuse bataille des Saintes) ne cessèrent
qu’après les guerres Napoléoniennes.
La France conserva la Martinique, la Guadeloupe et ses dépendances
et abandonna ses autres possessions.
L’empire britannique en récupéra l’essentiel
et établit son autorité sur la majorité des Petites
Antilles.
Les Hollandais, à St-Maarten, Saba, Statia, et les Danois aux Iles
Vierges, conservèrent leurs possessions initiales.
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La Fin de l'Esclavage
et des Colonies
Si la paix régnait enfin sur les Petites Antilles,
restait le problème de l’esclavage. En fait, la prospérité
de ces îles était factice car elle reposait sur l’asservissement
d’une partie de la population de souche africaine.
Toutefois en Europe, le “Siècle des Lumières”
avait éveillé quelques esprits à des principes plus
humanitaires et égalitaires.
Indignés, quelques penseurs et hommes politiques européens
incitèrent un courant “abolitionniste” pour la suppression
de l’esclavage.
En 1833, l’Angleterre fut la première à décréter
“l’Emancipation Act”.
La France suivit en 1848 sur l’instigation de Victor Schoelcher
puis les Hollandais en 1863.
Privées de main d’œuvre servile et gratuite beaucoup
de plantations périclitèrent.
On tenta l’importation de travailleurs en provenance des Indes mais
cela ne compensa pas suffisamment la pénurie de main d’œuvre.
Mais
grâce à la bonne tenue des cours, au progrès technique
et à la diversification des cultures, certains domaines purent
maintenir leur exploitation jusqu’au XXème siècle.
Malgré l’abolition, la plupart des anciens esclaves ne bénéficiaient
que d’un sous statut social au sein de ces colonies européennes
d’Amérique. Ce système colonial dura jusqu’après
la deuxième guerre mondiale.
Les îles françaises devinrent alors “département
d’Outre-Mer”, les petits territoires hollandais furent regroupés
au sein d’une fédération autonome et les Danois cédèrent
leurs îles des Vierges aux Américains.
Quant aux Britanniques, las de maintenir le fragile équilibre économique
de ces “poussières” de leur ex-empire colonial, ils
liquidèrent la plupart de leurs îles antillaises dans les
années 60 à 80.
Ainsi prit fin le temps des colonies
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